Animal Tatoo – Les Quatre Elus (Tome 1)

Animal

Brandon Mull

Animal Tatoo

Coup de coeur

– Résumé éditeur –

Dans le monde d’Erdas, lors d’une cérémonie célébrée pour leur onzième anniversaire, quatre enfants font apparaître leur animal totem, réincarnation de l’animal mythique de leur pays.

Conor, fils de berger, invoque Briggan, le loup aux yeux violets ; Abeke, fille d’un chef africain, la panthère Urazza ; Meilin, fille du grand général Chin, le panda Jhi ; enfin, Rollan, orphelin et vagabond, invoque Essix le faucon femelle.

Les voilà unis par un même destin : affronter une force obscure surgie du passé qui vient de se réveiller, avec, à sa tête, une créature au nom évocateur : le Dévoreur. Avec l’aide des membres de la corporation des Capes-Vertes, sortes de chamans, les quatre élus vont apprendre à évaluer leurs nouvelles aptitudes et communiquer avec leur animal afin de combattre les ennemis qui veulent détruire leur monde.

Prix : 13,50 € (édition Bayard jeunesse) –  Nombre de pages : 350

– Mon avis –

Je tiens à remercier Babelio et l’édition Bayard Jeunesse pour m’avoir envoyé ce merveilleux roman, reçu dans le cadre de la masse critique d’octobre 2014.

Tout d’abord, parlons de l’objet livre en lui même ; je ne m’attendais pas à recevoir un roman aussi épais! C’est un vrai petit pavé et il pèse franchement son poids. La couverture, comme vous pouvez le constater est sublime avec une superbe illustration pleine de couleurs chatoyantes, de doux reliefs – notamment présents sur le dos du livre et sur l’écriture « Animal Tatoo » sur la première de couverture – et avec une fine précision dans le graphisme. Si je devais reprocher quelque chose à la couverture, ce serait le manque de cohérence « illustration/récit ». En effet, les descriptions des animaux dans le livre ne correspondent pas exactement à l’illustration, par exemple pour les yeux : Jhi a les yeux violets sur la couverture alors que dans le l’histoire il est décrit avec des yeux bleus et inversement pour Briggan qui a les yeux bleus sur la couverture et violets dans l’histoire. Mais bon, ce n’est pas très important, ce n’est qu’un simple détail! Ce qui compte, c’est que c’est vraiment un très beau livre et que rien qu’en le voyant, ça nous donne très envie de s’y plonger et de découvrir l’univers qu’il nous offre ; c’est d’ailleurs pour cela que je l’ai sélectionné.  A l’intérieur du livre se trouve une carte du monde d’Erdas, nous mettant directement dans le bain et nous permettant également de mieux visualiser où se trouve tel pays lors de notre lecture ; j’ai trouvé cette petite carte bien sympathique car elle nous rappelle le contexte même du roman et ainsi m’a permis de bien rentrer dans l’histoire dès le départ.

Justement à propos de l’histoire, elle se déroule dans le monde d’Erdas, monde dans lequel lors de leur onzième anniversaire, chaque enfant doit assister à une cérémonie et boire le nectar de Ninani qui pourra leur faire apparaître un animal totem, ou pas. Et dans ces enfants, 4 d’entre eux ont fait apparaître un animal, et pas des moindres! Un animal légendaire! Jhi le Panda, Uraza la panthère, Essix le faucon et Briggan le loup – anciens animaux connus pour avoir combattu auprès des Capes-Vertes et contre le Dévoreur et ses alliés des siècles plus tôt ; ils sont alors de retour mais ce n’est pas sans raisons qu’ils reviennent. C’est parce-que le dévoreur est également de retour. Comme vous l’aurez compris, nos quatre élus apprendront à développer leurs pouvoirs et leur capacités de communication avec leur animal afin de combattre tout ceux qui comptent détruire le monde d’Erdas. Petite précision pour ceux qui n’ont jamais débuté cette saga et se demandent pourquoi « Animal Tatoo », c’est parce-que les animaux peuvent retourner à leur état passif en se tatouant sur leur maître (généralement sur leurs bras mais pas obligatoirement) une fois leur confiance acquise.

Ce premier tome est un tome d’introduction car rien que les cent premières pages sont consacrées à la présentation des personnages et à la façon dont leur animal totem est apparu après la prise du nectar de Ninani. J’ai beaucoup aimé le personnage de Conor que j’ai trouvé particulièrement intelligent et réceptif avec son loup Briggan : j’ai vraiment aimé le lien qui s’est formé entre eux au fil des chapitres. Abéké et Rollan aussi m’ont plu. Le personnage que j’ai moins aimé est peut-être Meilin, que j’ai trouvé un peu peste, prétentieuse et trop sûre d’elle, bien qu’à certains moments il m’est arrivé d’éprouver de l’empathie pour elle. C’est un premier tome réussi et qui donne envie de lire la suite rien que pour le dernier chapitre qui commence vraiment à nous donner le ton de l’histoire. L’écriture de Brandon Mull est fluide et agréable.

Seul bémol, j’ai trouvé que ce livre regorgeait de descriptions. Il en faut, c’est sûr et certain, surtout pour rentrer dans un univers fantasy fantastique. Mais l’auteur aurait du mieux doser et enlever les descriptions qui pour moi me paraissaient un peu inutiles. Je n’ai pas d’exemple précis quand je dis ça, mais je me souviens qu’à certains moments, c’était tellement trop décrit que je me demandais où était l’action dans tout ça. D’ailleurs c’est aussi un autre point faible du roman, je lui ai trouvé un certain manque de peps! Il a une bonne intrigue mais un manque d’action évident et ça contraste avec le résumé qui nous laissait supposer beaucoup d’actions et de combats. Avoir des descriptions sur des descriptions sur des descriptions (etc) m’a parfois lassée. Mais ce n’est qu’un détail car j’ai vraiment passé un super et agréable moment avec ce roman, que je conseille à tous ceux qui adorent la mythologie, les animaux et forcément le fantastique! Ou pas! Car même moi qui ne suit pas forcément fan de tout ça, j’ai apprécié ce roman, ce qui est pour moi un très bon point étant donné que ce n’est pas ce que j’aime et ai l’habitude de lire en temps normal. En tout cas, c’est un livre hors du commun qui pour son histoire comme pour sa couverture, peut – je n’en doute pas – avoir un vif succès, et c’est ce que je lui souhaite car c’est vraiment un début d’épopée bien sympathique qui nous est présenté ici.

Pour conclure, c’est un bon petit roman qui plaira aux enfants, aux ados comme aux adultes! Parce qu’il n’y a pas d’âge pour rêver et s’évader!

BabelioBayard jeunesse

– Citations –

Alors c’était ainsi que débutaient les guerres ? Un jour qui aurait dû être parfait ? Certes, il n’y avait pas meilleur général que son père dans le monde d’Erdas, mais, en temps de guerre, plus rien n’était sûr. Une flèche perdue pouvait abattre le plus puissant héros. En temps de guerre, plus personne n’était en sécurité.

*

Le père de Meilin lui avait appris que le fair-play n’a pas sa place sur le champ de bataille. Quand on se bat pour sa vie, on saisit la moindre occasion plutôt que de la laisser à l’ennemi.

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