Petit-déjeuner chez Tiffany

Truman Capote

– Résumé éditeur –

« J’avais été au cinéma, j’étais rentré et je m’étais mis au lit avec un grog au rhum et le dernier Simenon. C’était tellement mon idée d’une soirée confortable que je ne parvenais pas à comprendre le sentiment de malaise qui s’amplifia en moi au point que je pouvais entendre les battements de mon cœur… Le sentiment que l’on m’épiait. Que quelqu’un était dans la chambre. Puis il y eut une succession de coups secs sur la vitre, une apparition d’un gris spectral. Je renversai le grog. Il me fallut un certain temps avant que je me décide à ouvrir la fenêtre et à demander à Miss Golightly ce qu’elle voulait. »

L’histoire de Holiday Golightly, la cover-girl incarnée à l’écran par Audrey Hepburn.

Prix : 7,50€ (éditions Folio)  –  Nombre de pages : 192

– Mon avis –

Incandescente et insouciante, manipulatrice et authentique, sincère et menteuse dans l’âme, attachante, sensible, dure et parfois antipathique, naturelle et minaudière : Petit-déjeuner chez Tiffany, c’est l’histoire d’Holly Golightly, une jeune covergirl antinomique au possible, à la personnalité insaisissable et ce jusqu’à la dernière page, mais qui a trop chercher la liberté et à fuir les désagréments de la vie, s’est cruellement enfermée dans une cage dorée.

Subtilement analogique, ce roman de Truman Capote nous narre non sans une pointe d’humour la vie vacante et trépidante d’Holly, qui, en toute ingénuité, s’enfonce toujours plus loin dans les abîmes en devenant progressivement la messagère d’un célèbre truand. Le narrateur, écrivain en mal de reconnaissance, et accessoirement voisin de la jeune femme, devient autant acteur que spectateur de la vie délurée de cette dernière ; son soutien indéfectible parfois malmené. L’écriture, fluide et parsemée de détails aux abords insignifiants, rend l’ensemble très agréable et reflète brillamment l’atmosphère américaine de la Seconde Guerre Mondiale.

Vous connaissez très certainement son adaptation cinématographique intitulée Diamants sur canapé. À ma lecture, j’étais plutôt étonnée car je m’attendais à une comédie romantique sauf que ce n’est pas vraiment le cas. Après quelques recherches, il s’avère qu’Audrey Hepburn ne souhaitait pas interpréter le rôle d’une femme de petite vertu et a finalement réécrit l’histoire originelle, à l’aide du réalisateur, de sorte à davantage la romantiser. Une trame, deux versions, qui à mes yeux se valent et témoignent finalement toutes deux de la complexité du personnage et des travers de la société aisée newyorkaise de l’époque.

À découvrir !

– Citations –

C’est un cliché, mais la réponse c’est que les bonnes choses ne vous arrivent que si vous êtes bon… Bon? Je veux plutôt dire honnête. Pas honnête du genre légal – je pillerais une tombe, je volerais les yeux d’un mort si je pensais que ça peut égayer ma journée – mais honnête vis-à-vis de soi. Être n’importe quoi sauf un lâche, un faux-jeton, un escroc au sentiment, une pute. Je préfèrerais avoir un cancer qu’un cœur déshonnête. Je ne joue pas les bigotes. Je suis simplement pratique. Le cancer peut vous flinguer mais l’autre sûrement.

– Vous savez ces jours où vous êtes dans le cirage? […] Vous avez peur, vous suez d’angoisse, mais vous ne savez pas de quoi vous avez peur. Sauf que quelque chose d’horrible va vous arriver mais vous ne savez pas quoi. Vous avez déjà eu ça? […] Qu’est-ce que vous devenez dans ce cas-là?
– Un verre ne fait pas de mal.
– J’ai essayé. J’ai aussi essayé l’aspirine. Rusty pense que je devrais fumer de la marijuana, et je l’ai fait un bout de temps, mais ça me donnait seulement la danse de Saint-Guy. Ce que j’ai trouvé de mieux c’était de prendre un taxi et d’aller chez Tiffany. Ca, ça me calme immédiatement.

Julie, Kim et Théa – Intégrale (tome 2)

PrincessH

– Résumé éditeur –

Bienvenue dans le petit monde de Julie, 11 ans, courageuse, énergique, impulsive et parfois de mauvaise foi. Elle forme avec ses amies Théa (naïve blondinette romantiques) et Kim (plus âgée et pleine de bon sens) un trio inséparable naviguant entre école, parents, garçons, rêves et questions existentielles. Ces chroniques en une planche de la vie au collège tour à tour drôles et tendres, pleines d’énergie et de joie de vivre, abordent les débuts de l’adolescence avec curiosité, tâtonnements, maladresses, questions absurdes mais aussi l’inévitable frousse et excitation des premières fois !

Prix : 24€ (éditions Lapin)  –  Nombre de pages : 160

– Mon avis –

Avec ses joyeux comparses Les P’tites Sorcières et le Witch Mag, le magazine Julie représente une grande partie de mon enfance. Il m’a accompagné sur les bancs de l’école, il était auprès de moi le soir avant de me coucher et même durant les longs trajets pour aller en vacances. C’est donc pour moi un pur bonheur de pouvoir me replonger dans les historiettes de Julie, l’héroïne du magazine, rien que pour la nostalgie que cela me procure.

Ce très joli livre se présente sous la forme d’une intégrale reprenant les planches des numéros allant de 2011 à 2015. Ce sont des histoires qui pour ma part sont complètement inédites puisqu’à cette période je n’étais déjà plus une enfant et je ne lisais donc plus le magazine.

Pour évoquer un peu le synopsis, Julie, Kim et Théa sont trois collégiennes, meilleures amies de surcroît, dont le quotidien ressemble à celui d’un grand nombre d’adolescentes, ce qui leur permettra d’ailleurs de facilement s’identifier à elles, en fonction de la personnalité bien singulière de chacune. Entre les rires, les premiers amours et les peines de cœur qui en découlent, les facéties propres à la jeunesse ainsi que le quotidien à l’école et en compagnie des parents, cette bande dessinée retrace avec tendresse et humour les tranches de vie pour le moins mouvementées et fantasques de ces trois jeunes filles attachantes.

PrincessH réussit avec brio à retranscrire les émotions, les sensations et l’imagination débordante qu’on pouvait avoir à onze ans. Bien qu’adaptées aux adolescents en herbe, ces planches pourront parler à tout le monde d’une quelconque façon. Qu’on soit jeune ou moins jeune, nous avons tous connu cette période pleine d’allégresse que symbolise le début de la vie. Je suis très heureuse de m’être plongée dans cette lecture réconfortante et solaire, et je remercie Babelio et les éditions Lapin pour ce chaleureux envoi !

 

 

Merlusse – Adaptation d’un récit de Marcel Pagnol en bande dessinée

D’après Marcel Pagnol – Eric Stoffel & Serge Scotto & A. Dan

– Résumé éditeur –

Le conte de noël de Marcel Pagnol. Merlusse est le surveillant redoutable du Grand Lycée de Marseille. Aussi peu aimable que repoussant, il attend une promotion qu’on lui refuse, lui préférant un postulant plus convenable. Alors qu’arrivent les fêtes de fin d’année, il est chargé d’encadrer les pensionnaires, une petite cohorte d’oubliés de Noël… Mais rien ne se passera comme prévu pour personne ! Parfois la vie complote heureusement pour que les individus apprennent à se découvrir, à se comprendre et à s’aimer.

Prix : 16,90 € (éditions Grand Angle de Bamboo)  –  Nombre de pages : 75

– Mon avis –

À l’origine, il faut savoir que Merlusse est un court-métrage réalisé par Marcel Pagnol en 1935, dont on trouve encore aujourd’hui le scénario tapuscrit enrichi de photographies d’époque et d’informations additionnelles chez les éditions de Fallois. Etant particulièrement sensible aux écrits de notre très cher Aubagnais aux multiples talents, je ne vous cache pas l’euphorie qui m’a submergée lorsque j’ai appris que les éditions Bamboo avaient permis à son œuvre d’introduire le neuvième art.

Merlusse est une délicieuse fable de Noël qui se déguste page après page comme on savourerait carré après carré sa tablette de chocolat préférée. Si ce conte peut paraître désuet de par son contexte d’écriture, il se révèle en outre curieusement actuel pour le lecteur, qui pourra se sentir concerné par les sujets abordés, que ce soit de près ou de loin. Cela passe par des thématiques comme l’injustice, l’exclusion et l’altruisme ainsi que les messages véhiculés, entre autres que la vraie richesse n’est pas celle qu’on possède mais celle qu’on donne, que les apparences sont souvent trompeuses et que la générosité masque nos imperfections.

L’histoire semble plutôt simple au premier abord mais c’est dans la façon authentique de nous la conter que réside le génie de Pagnol, rendant alors le prosaïsme extraordinaire. Cette adaptation est un très bel hommage à ce grand écrivain et souligne, au moyen de la narration et des graphismes tantôt monotones, tantôt soudainement chaleureux, toute la complexité de la nature humaine.

Je retiendrai de cette belle lecture l’immense bienveillance qui s’en est émanée, la peine, l’inimitié et l’aversion qui ont laissé place à l’affection, la tendresse et la joie, et surtout le sourire qu’elle a déposé sur mon visage, me confortant dans l’idée que les miracles de Noël subsistent et qu’ils nous permettent de laisser entrevoir ce qu’il y a de meilleur en chacun de nous.

– Citation –

– Mais pourquoi ont-ils peur de vous?
– Parce que j’ai peur d’eux…

Miss Charity, L’enfance de l’art (tome 1) – Adaptation d’un roman en bande dessinée

Anne Montel & Loïc Clément

– Résumé éditeur –

Charity en digne petite fille de la bonne société anglaise des années 1880, n’a d’autre choix que de se taire et rester invisible. Comme personne ne fait attention à elle, Charity se réfugie dans la nursery, au troisième étage de la maison, avec Tabitha, la bonne, et Blanche, sa préceptrice qui lui enseigne l’aquarelle. Pour ne pas mourir d’ennui ou même sombrer dans la folie, elle élève des souris, dresse un lapin, étudie des champignons au microscope, apprend Shakespeare par cœur et dessine inlassablement des corbeaux par temps de neige. Sa rencontre avec ses cousin et cousines ainsi que leur séduisant ami Kenneth Ashley va lui faire réaliser qu’à l’extérieur existe un vaste monde qui ne demande qu’à être exploré…

Prix : 16 € (éditions Rue de Sèvres)  –  Nombre de pages : 128

– Mon avis –

🌻 À l’origine, Miss Charity est un roman jeunesse écrit par Marie-Aude Murail. Bien que je n’eusse pas encore lu la dite œuvre, je peux vous dire que le premier tome de sa transposition graphique est une vraie merveille de douceur et de poésie.

🐀 Miss Charity Tiddler est une charmante petite fille qui a grandi au sein de la bonne société anglaise de la fin du XIXème siècle. Élevée dans des mœurs pour le moins conventionnelles et fastidieuses, elle décide, pour contrer l’ennui et s’émanciper de cette lassitude qui lui pèse, d’élever et de dresser une ménagerie de petits animaux des bois et des champs dans la nurserie, dans le pur secret de son aimable gouvernante.

🐿️ Curieuse, solitaire tout en étant quelque peu excentrique et rêveuse, sa fantaisie la conduira à développer sa créativité à travers de multiples expériences scientifiques, qui nourriront son amour pour la nature. Par ailleurs, son goût des lettres et des arts se verra étoffé par le biais de la lecture et de la récitation des pièces de Shakespeare. Notre chère Miss Charity atteindra l’âge d’or grâce à l’apprentissage de l’aquarelle, qui lui permettra de corréler tout ce qu’elle aime mais également d’exalter cette délicate sensibilité qui lui est propre.

 🎨 Librement inspirée de l’enfance de Beatrix Potter, cette lecture m’a enchantée et donné envie de découvrir le roman originel pour faire durer la magie qu’elle m’a insufflée. Les dessins sont raffinés, subtils et joliment colorés et nous invitent à rêver et à nous émerveiller des petits riens qui sont en réalité les grands tout de la vie. En somme, il s’agit d’une véritable délectation pour les yeux et pour l’âme.

– Citations –

Ce monde autour de moi, que j’avais cru aussi mort et desséché que les ossements d’Ezéchiel 37,11, était différent… Il était… grouillant de vie ! Ainsi, le jardin poussiéreux à l’arrière de notre maison recelait de trésors.

*

Je m’avisais finalement d’une chose merveilleuse ! Il y a des centaines de livres qui m’attendent dans la bibliothèque de Papa ! Naturellement, ni lui ni Maman ne m’auraient autorisée à les emprunter… Il suffisait donc de ne pas leur demander !

*

Vous êtes la preuve vivante qu’un cœur déjà éprouvé par la vie a plus de ressources dans le malheur !

Le Jardin secret

Frances Hodgson Burnett

– Résumé éditeur –

Privée d’affection, Mary Lennox n’a jamais appris à sourire ni à aimer. À la mort de ses parents, emportés par une épidémie de choléra, la jeune fille a quitté son Inde natale. Exilée dans le manoir lugubre d’un oncle anglais, Mary trompe l’ennui aux côtés d’un rouge-gorge. Un jour, il la guide vers un mystérieux jardin oublié… Mary ouvre la porte de ce refuge à l’intrépide Dickon et au fragile Colin. Vont-ils devenir amis ?

Prix : 8,95 € (éditions Folio Junior)  –  Nombre de pages : 320

– Mon avis –

🌷 Le Jardin secret est une lecture qui m’a donné foi en la vie, qui m’a rappelé mon enfance et ses jolis moments d’insouciance et de candeur, qui m’a fait croire en la magie des moments simples et partagés avec des êtres aimés, qui m’a apaisée lorsque je ressentais le besoin de m’isoler du monde réel, et qui a contribué à étayer mon goût pour la faune et la flore. Ni plus ni moins que cela

🌻 Si vous voulez, ce roman, c’est l’allégorie même de la Renaissance. La Renaissance non pas seulement pour le lecteur, mais pour les personnages, qui au fil des pages vont recouvrer la santé physique et mentale qui leur faisait jusqu’alors tant défaut.

🌼 C’est avant tout la Renaissance de Mary, protagoniste principale, une petite fille si jeune et pourtant déjà tellement aigrie et désabusée par la vie. Mais peut-on vraiment lui en vouloir d’être aussi exécrable ? Elevée aux Indes par des esclaves, elle n’a jamais connu la tendresse de parents aimants et n’a nullement reçu une éducation convenable, qui lui aurait inculqué les valeurs humaines essentielles. Orpheline dès son plus jeune âge, il lui aura fallu du temps pour apprendre à se connaître, à aimer et à s’aimer. Mais alors quelle révélation ! Quel plaisir cela fut de voir, au fil des pages, cette petite fille désenchantée reprendre vie par le biais de ses rencontres et de la fastueuse lande s’offrant à elle.

🍃 Ce livre, c’est également la Renaissance d’un père et d’un fils, Colin et M. Craven, dont les âmes endolories n’ont jamais guéri de la mort de Mme Craven et dont les diverses séquelles ont remplacé leur relation par un trou béant ne demandant qu’à être comblé par l’amour filial. 

🌳 C’est aussi la Renaissance d’un jardin, oscillant entre la vie et la mort depuis une décennie, en réalité depuis la disparition de Mme Craven, qui prenait tant de plaisir à entretenir ses fleurs ; ce jardin éponyme, à l’origine des maux puis des bonheurs retrouvés. Ce jardin, dont les descriptions ont ravi mon imaginaire, retrouvera, grâce à la détermination et à la délicatesse des personnages, ses couleurs et effluves d’antan. Ce qui m’a le plus touchée dans ma lecture, c’est de voir ô combien la nature est capable de valoriser ce qu’il y a de plus beau chez une personne, parfois invisible à l’œil nu.

🦋 En parallèle, divers personnages touchants nous sont croqués, tels que Martha la jeune servante, sa mère et son frère Dickon. Je les ai beaucoup appréciés de par leur bonté et l’entière amitié qu’ils réservent à nos protagonistes meurtris par la vie. Tous les chemins de ces personnages vont se croiser, se coudoyer et se heurter. Et cette fusion des destins, combinée à une Nature calme, luxuriante et vivace, va leur permettre d’aller de l’avant et de ressusciter la joie et la griserie depuis bien longtemps évanouies.

💐 Rien que pour les émotions, les sentiments, les moments d’allégresse et l’enivrement poétique que cette histoire a réussi à provoquer en moi, je vous en recommande chaudement sa lecture. Ce roman, c’est comme un Hiver lugubre et froid qui se transforme progressivement en un chaleureux, capiteux et scintillant Printemps.

– Citations –

Là où tu plantes une rose 🌹,  […] jamais le chardon ne repousse.

*

La longue pluie chaude avait eu d’étranges reflets sur les plates-bandes herbeuses qui bordaient l’allée, près du mur du fond. Des pousses vertes sortaient partout des racines de plantes en touffes ; il y avait même, ça et là, des taches de violet intense et de jaune d’or parmi les tiges des crocus. Six mois auparavant, madame Mary ne se serait pas aperçue que le monde s’éveillait, mais à présent, rien ne lui échappait.

*

Si vous n’avez jamais eu de jardin, vous aurez de la peine à comprendre. Si vous avez la chance d’en posséder un, vous savez qu’un livre ne suffirait pas à décrire tout ce qui s’y passe.

*

Mère dit que les deux pires choses qui puissent arriver à un enfant, c’est de ne jamais faire ce qu’il veut, – ou de le faire toujours. Elle ne sait pas lequel est le pire.

Une des nouvelles découvertes, qu’on a commencé à faire au siècle dernier, c’est que les pensées – de simples pensées – sont aussi puissantes que des piles électriques, certaines aussi bonnes que la lumière du soleil, d’autres aussi mauvaises que du poison. Laisser une pensée de tristesse ou de haine s’installer dans votre esprit est aussi dangereux que de laisser un germe de scarlatine s’établir dans votre corps. Si vous le laissez s’installer, vous ne pourrez peut-être plus vous en dépêtrer aussi longtemps que vous vivrez.

– L’adaptation cinématographique –

🌺 Je profite de cet article pour vous conseiller l’adaptation cinématographique de cette merveille de roman. Celle de 1993, réalisée par Agnieszka Holland et produite par le talentueux Francis Ford Coppola, connu entre autres pour la trilogie Le Parrain, Dracula ou encore Apocalypse Now. J’ai vu qu’il y avait eu une adaptation plus récente, datant de 2020, mais pour être honnête avec vous je suis bien plus attirée par les anciens films que les nouveaux. Qui plus est, j’ai l’impression que l’aspect enchanteur qui se dégage du roman est plus présent dans l’adaptation de 1993, et que l’histoire originelle est globalement mieux respectée. Après, c’est-à-vous d’en juger

✨ Je vous partage également la magnifique bande originale du film, accompagnée d’un extrait de la découverte du Jardin secret par Mary, c’est un plaisir pour les yeux et les oreilles, de la magie à voir et à écouter. ✨ Linda Ronstadt, « Winter light ».

🏵️ En tout cas, je vous conseille vraiment le film, à voir après la lecture je pense, pour pouvoir prolonger un peu cette petite parenthèse enchantée que F. H. Burnett nous a raconté avec une sensibilité et une authenticité sans pareilles.

Et si vraiment, vraiment, vraiment cela ne vous suffisait pas, sachez qu’il existe une multitude d’adaptations de ce classique de la littérature jeunesse, qui a bercé l’enfance de nombre d’enfants francophones et anglophones. Parmi elles, la bande dessinée de Maud Begon, dont seul le premier tome est pour le moment paru. À vos lectures !

Après tout cela, je pense que vous serez pleinement revigorés, comme l’ont été nos très chers personnages en prenant soin de leur éblouissant Jardin secret… 

La soupe au potiron

Helen Cooper

– Résumé éditeur –

Il n’y a rien de meilleur qu’une soupe au potiron, surtout lorsqu’elle est préparée par trois bons amis. La soupe au potiron, avez-vous dit ? Et si nous l’appelions la soupe de l’amitié ? Mais qu’arrive-t-il à cette merveilleuse soupe quand les amis se brouillent ?

Prix : 5 € (éditions Ecole des Loisirs)  –  Nombre de pages : 40

– Mon avis –

🦆🐿🐈 Canard, Écureuil et Chat adorent concocter ensemble une soupe au potiron lors de la venue des jours froids Chacun a un rôle bien défini dans la préparation de ce délicieux et réconfortant breuvage d’Automne. Tout se passe pour le mieux jusqu’au jour où Canard souhaite prendre les fonctions de notre très cher Écureuil dans la réalisation de la soupe, ce qui cause la pagaille entre les trois amis 🍂

La soupe au potiron est un merveilleux album jeunesse à savourer sous un plaid accompagné si possible d’un bol de soupe au potiron 👩🏻‍🦰🍵

J’ai adoré ma lecture même si je ne suis plus le public visé depuis bien longtemps. Je l’ai trouvée tellement douce et poétique, que ce soit aussi bien par le biais du texte que des illustrations. Ces dernières s’ancrent d’ailleurs dans un esprit vintage que j’adore ! Elles sont délicates et chaleureuses, respectant magnifiquement la beauté de l’arrière-saison. Beaucoup de petites choses sont à contempler au sein de cet album qui fourmille de détails. Pour vous donner un  exemple, si vous cherchez bien, vous trouverez deux insectes qui reviennent au fil des pages, vivant leurs propres péripéties. Cette minutie est particulièrement plaisante et témoigne l’investissement d’Helen Cooper dans la création de ce joli petit livre jeunesse.🍁

Quant à l’histoire, un vrai régal, mêlant entre autres des thématiques telles que le partage et la prise en considération des aspirations d’autrui. En outre, ce qui m’a plu dans La soupe au potiron, c’est la mise en page. Les images en disent parfois plus que le texte, ou entretiennent une relation complémentaire qui rend l’ensemble vraiment ludique.

Vous l’aurez compris, cet album est un petit bijou de la littérature de jeunesse, que je ne peux que recommander surtout en cette fin d’année il saura vous apporter moult réconfort, que vous soyez petit ou grand lecteur.

– Citation –

Chat chuchota : « Canard s’est peut-être fait d’autres amis. »
« Oui », s’alarma Ecureuil. « Des amis qui, eux, ne refusent pas son aide. »

Je suis ton secret (tome 1)

Marc Cantin, Isabel & Clémentine Bouvier

– Résumé éditeur –

Manah est lycéenne. Un jour elle découvre un message dans son agenda, qui annonce la mort de son meilleur ami, puis d’autres messages suivent, toujours aussi inquiétants. Jusqu’à présent Manah arrive à éviter que ces prévisions mystérieuses tournent au drame, pour le moment… Mais qui écrit donc ces messages dans son agenda sans qu’elle s’en aperçoive ? Une bande dessinée  qui mêle avec brio thriller et fantastique, un véritable décharge d’adrénaline page après page, des pages parfois maculées de sang…

Prix : 10,95 € (éditions Clair de Lune)  –  Nombre de pages : 48

– Mon avis –

Si j’ai bien compris, la bande dessinée Je suis ton secret est l’adaptation graphique du roman de Marc Cantin intitulé Messages. Jusqu’à présent, je ne connaissais pas du tout ce roman mais je dois bien avouer que le fait d’avoir lu sa version adaptée me donne très envie de découvrir l’œuvre originelle.

Dans cette histoire teintée de suspense et de mystères, nous suivons Manah, une lycéenne en classe de seconde. Un soir, en rentrant de l’école, elle ouvre son agenda pour regarder les devoirs à faire, mais y trouve à la place un horaire et un lieu, à savoir le cimetière, accompagnés du prénom de son meilleur ami. Pensant qu’il s’agit d’une blague faite par ses camarades, Manah n’hésite pas à se rendre avec courage et détermination au lieu de rendez-vous.

Cependant, ce qu’elle y découvre fait froid dans le dos. Devant elle apparaît et disparaît aussitôt une pierre tombale au nom de son ami, lui annonçant sa mort future… Dès lors, les mots dans son agenda s’enchaînent, tous plus énigmatiques et inquiétants les uns que les autres ; l’agenda devient prédicteur d’événements lugubres et petit à petit, Manah devient pour le mystérieux correspondant le moyen de parvenir à ses sombres desseins… Manah n’a alors que deux buts en tête : essayer de trouver la personne qui se trouve derrière ces messages et surtout, trouver une solution pour empêcher que la mort s’empare de son ami.

Je suis ton secret est le premier tome d’une trilogie qui nous promet moult rebondissements et révélations. En réalité, c’est très rare que je me dirige vers des thrillers ou des histoires d’enquêtes, mais il faut dire que le synopsis et les graphismes de cette bande dessinée étaient particulièrement alléchants… et ont tenu leurs promesses ! Je ne regrette pas une seule seconde de m’être lancée dans la lecture de cette bande dessinée car je l’ai tout bonnement adorée !

Tout d’abord, ce qui m’a enchantée en dehors même de l’intrigue haletante, ce sont les personnages. Dès le départ, je me suis sentie proche d’eux et j’ai fatalement su que l’histoire allait me plaire. Manah est une jeune fille très intéressante et attachante, avec un caractère bien trempé, mais surtout un grand cœur. Les liens qu’elle entretient avec sa famille et son meilleur ami sont très forts, j’ai trouvé leur complicité très touchante. Elle est particulièrement proche de son petit frère, qu’elle se plaît à taquiner et à surnommer « microbe » ou encore « patate ». J’ai beaucoup ri de leur relation et cela m’a rappelé celle que j’avais avec mon petit frère quand il était plus petit. Je trouve que le fait que le lecteur puisse s’attacher aussi rapidement aux personnages rend l’histoire plus intense. Pour ma part, à chaque moment de ma lecture, j’avais envie de les protéger, de les aiguiller du mieux que je le pouvais, avec le peu d’informations que j’avais à ma disposition, et surtout, j’espérais qu’il ne leur arrive rien.

Concernant le scénario en tant que tel, je suis vraiment très intriguée. Je pense que ce premier tome est en quelque sorte une introduction car le mystère des mots dans l’agenda est loin d’être résolu et toutes mes questions concernant ce fameux correspondant sont restées en suspens. Ce que j’ai trouvé principalement prenant, ce sont les nombreuses interventions narratives de ce personnage inconnu. J’ai essayé de déchiffrer ses propos, en vain, et cela a eu le don d’attiser ma curiosité, et même de totalement me happer. J’ai envie de connaître le fin mot de l’histoire. Malgré les nombreuses lectures qui m’attendent dans ma bibliothèque, je vais me procurer la suite très rapidement, autrement l’attente risquerait d’être insoutenable !

Je suis ton secret est donc une très belle surprise que je recommande de toute urgence aux lecteurs qui aiment le mystère et le fantastique – d’ailleurs, je la recommande même à ceux qui n’ont pas l’habitude de lire ce genre d’histoires, la preuve étant que j’ai adoré même s’il ne s’agit pas de mon genre de prédilection !

Je remercie Babelio et les éditions Clair de Lune pour cette jolie découverte !

 

 

– Citations –

Hier soir, tu es rentrée tard.
Ta promenade au cimetière a été instructive.
Je dois ruser pour t’entraîner là où tu dois être.
J’ai besoin de toi, Manah, alors je ne suis jamais très loin.

*

 

Mon petit frère me fait craquer. Il me regarde toujours comme si j’avais une carte au trésor dans la poche. Il me fixe avec ses yeux malicieux, prêt à partir à l’aventure avec moi. Il me rappelle que je suis sa grande sœur, que je dois lui montrer le chemin et l’aimer pour la vie.

La trilogie romanesque de Marc Cantin est dores et déjà intégralement adaptée en bande dessinée. Vous pouvez donc vous procurer les trois tomes de cette superbe saga pleine de mystères et de rebondissements dès maintenant chez votre libraire ! 🙂

Un conte peut en cacher un autre

Roald Dahl

– Résumé éditeur –

Un conte peut en cacher un autre. Blanche-Neige inculpée ! Les dessous de l’affaire Cendrillon ! Le prince charmant démasqué ! Le scandale des contes de fées ! Voici « Le Petit Chaperon rouge », « Les Trois Petits Cochons » et autres contes classiques revus et corrigés avec humour par Roald Dahl et Quentin Blake. Reconnaîtrez-vous ces contes étonnants et épouvantablement comiques ?

Prix : 8,90 € (éditions Gallimard Jeunesse)  –  Nombre de pages : 64

– Mon avis – 

Six contes connus de tous totalement détournés par ce magicien des mots qu’était Roald Dahl et illustrés pour notre plus grand plaisir par son acolyte littéraire, le talentueux Quentin Blake. Le ton est donné, impudent au possible. L’humour noir est à la carte ce qui rend la revisite d’autant plus délectable, le tout en vers s’il-vous-plaît !

J’ai beaucoup aimé redécouvrir sous un nouvel angle, à la fois insolite et insolent, les contes qui ont marqué mon enfance. Les histoires prennent parfois un virage assez sanguinolent, mais je n’en attendais pas moins de Roald Dahl qui est plutôt connu pour son humour assez éclatant. Ce qui m’a fait le plus rire je pense, ce sont les touches de modernité et d’anachronismes ainsi que les retournements de situation, toujours très finement menés. Les illustrations de Quentin Blake accompagnent les textes de Roald Dahl avec brio car on conçoit parfaitement l’impertinence des personnages au travers de leurs expressions. Certaines réécritures m’auront plus marquée, comme celles de Boucle d’Or, mais elles forment à elles six un ensemble indissociable, qui ravira petits et grands.

😈 À mettre dans les mains de ceux qui n’ont pas peur du politiquement incorrect ni de découvrir l’envers du décor du Petit Chaperon Rouge, de Blanche-Neige ou encore de Cendrillon… car on est loin (très loin même) du conte merveilleux dans cet ouvrage 🧚‍♀️🙊.

– Citations –

👱‍♀️《 À peine avez-vous mis le nez dehors, que dans votre dos survient Boucle d’Or. Ce petit oiseau de malheur s’introduit dans votre demeure. Et que découvre Boucle d’Or ? Trois bols de bouillie remplis à ras bord, puis, sans même prendre le temps de s’attabler, elle saisit une cuillère et se met à manger. Et je le répète, quel serait votre état si vous aviez préparé ce fameux repas pour qu’une gamine mal élevée surgisse, et, sans le moindre scrupule l’engloutisse ? [] Et c’est une nouvelle catastrophe que voilà ! Sur un couvre-lit, vous ou moi, nous ne gardons pas nos souliers, mais Boucle d’Or dans les draps garde ses chaussures à ses pieds. Elle a marché dans la boue, elle a marché un peu partout. Sous son talon se trouvait collé ce qu’un chien dans la rue venait de déposer. […] Voyez comme ce conte fait l’éloge du crime ! 》🐻

Extrait de Boucle d’Or

*

Mais le Petit Chaperon Rouge déclara : « Grand-mère,
Tu as un manteau de fourrure de tonnerre !
– Ce n’est pas le texte ! dit le loup. Attends…
Tu devrais dire : « Comme tu as de grandes dents ! »
Enfin…peu importe ce que tu me dis ou non,
C’est moi qui vais te manger, de toute façon ! » 🐺

Extrait du Petit Chaperon Rouge

*

Soudain, toujours suivie de son flot de lumière
La bonne fée surgit devant Cendrillon, pas fière,
Et fait tourbillonner sa baguette magique.
« Cendrillon ! s’écrie-t-elle, fais un vœu.
Demande-moi tout ce que tu voudras et crois-moi,
Pour le réaliser il ne tiendra qu’à moi. »
Cendrillon répond : « Marraine, bonne fée,
Cette fois-ci je ne me ferai pas piéger.
Je ne veux plus de princes, je ne veux pas d’argent,
De ces douceurs-là j’ai eu mon comptant.
Je voudrais épouser un homme sans histoire,
Quelqu’un de bien qui ne soit pas trop poire. ✨

Extrait de Cendrillon

Noël dans les albums jeunesse… 🎄🎅

Qu’on soit petits ou grands, feuilleter de jolis albums illustrés est toujours un réel plaisir, une petite parenthèse enchantée. 🌠 En créant cette liste, j’espère donner des idées de lecture aux plus jeunes, aux parents et aux grands-parents, ou tout simplement aux personnes qui comme moi ont conservé leur âme d’enfant et continuent d’apprécier à leur juste valeur les albums jeunesse ⛄. N’hésitez pas à répandre un peu de magie de Noël en me partageant vos meilleures lectures, la liste que je propose étant loin d’être exhaustive. 🎁 D’ailleurs, je pense que je vais actualiser cette liste au fil de mes lectures, donc n’hésitez pas à revenir, il y aura peut-être des nouveautés 😊.

(« Have Yourself a Merry Little Christmas… »  😉)


J.R.R. Tolkien

Prix : 8,40 € (éditions Pocket)  –  Nombre de pages : 160

De 1920 à 1943, J.R.R. Tolkien écrivit des lettres à ses enfants, sous la plume tremblotante du Père Noël. Il y conta les péripéties de ce dernier, toujours accompagné de son fidèle comparse l’Ours Polaire, mais aussi leur quotidien à l’approche des fêtes, comme par exemple les  longs et laborieux préparatifs de Noël sans lesquels la magie n’aurait pas lieu. L’univers fantastique du père du Seigneur des Anneaux est particulièrement reconnaissable et nous emmène dans un monde plein d’aventures et de charme. C’est pourquoi il ne faut pas s’étonner de retrouver au fil des pages des personnages tels que des gobelins, des elfes ou encore des gnomes. 

Ce que j’ai adoré dans ce recueil de lettres, c’est que nous suivons non seulement des personnages fictifs très attachants sur une longue période, mais également l’évolution plus personnelle des enfants de J.R.R. Tolkien, qui forcément grandissaient aussi au fil des ans. C’est un livre empli de nostalgie et d’amour, où derrière les lettres se cache un père aimant faisant tout son possible pour rendre Noël le plus féérique possible à ses enfants, surtout lors des temps de guerre… 

Merveilleusement illustrées par J.R.R. Tolkien lui-même, chacune de ces lettres sont une invitation au rêve et à l’enchantement, à la douceur et à la magie de Noël. Pleines de poésie et de délicatesse, elles nous offrent de beaux moments de lecture à partager en famille. J’aime les déguster tout au long du mois de décembre, et j’espère qu’elles vous plairont autant qu’à moi. En tout cas, ce roman épistolaire est pour ma part devenu un incontournable des fêtes de fin d’année 🎅🏻.


Philippe Corentin

Prix : 5 € (éditions de poche L’Ecole des Loisirs)  –  Nombre de pages : 30

Comment le Père Noël rentre-t-il dans les foyers qui n’ont pas de cheminée ? Comment s’adapte-t-il à notre monde moderne lors de la distribution des cadeaux, le tout sans se faire repérer par les enfants impatients ? Vous saurez tout dans cet album qui explique aux enfants que le Père Noël peut aussi être confronté à des imprévus mais qu’il ne manque pas de ressources pour les résoudre…

Du grand Philippe Corentin, avec un humour bien spécifique, un style impertinent et décalé, mais qui fait toujours mouche au fil des années 🐜 !


Marie Colmont

Prix : 5 € (éditions Père-Castor Flammarion)  –  Nombre de pages : 32

Michka, un jeune ours en peluche, a longtemps été malmené par sa propriétaire, une petite fille aussi odieuse que capricieuse. Un beau jour, il décide de quitter la maison de la petite fille dans l’espoir de vivre des jours meilleurs. Lancé dans l’inconnu à travers la forêt enneigée, il rencontre le Renne de Noël et comprend qu’il a quitté son foyer dans la nuit du 24 au 25 décembre. Il décide de lui venir en aide pour la distribution des cadeaux de Noël. Cependant, le sac de jouets se vide, se vide au point qu’il ne reste plus rien avant même que la tournée ne s’achève. Il y a encore une maison qui n’a pas eu la visite du Renne de Noël. Peut-être est-ce le moment pour Michka de faire une nouvelle bonne action ?

Michka est un conte plein de douceur qui nous réchauffe le cœur et nous touche profondément de par sa bonté. Je me souviens que je regardais le dessin animé lorsque j’étais petite et ce conte m’émouvait beaucoup. C’est une petite histoire pleine de bons sentiments, qui nous rappelle les valeurs essentielles qui découlent des fêtes de fin d’année, telles que le partage, la générosité et l’amour des siens🧸. Cela me rappelle une citation de Charlie Brown : « Ce n’est pas ce qu’il y a en dessous du sapin qui compte, mais ceux qui sont autour de lui »


Antoon Krings

Prix : 14,90 € (éditions Gallimard Jeunesse)  –  Nombre de pages : 84

Durant notre enfance, je pense que nous avons tous lu les aventures de Loulou le Pou ou encore de Mireille l’Abeille ! Alors redécouvrir nos charmantes petites bêtes autour d’histoires de Noël a ravivé mes souvenirs et m’a réchauffé le cœur 💛.

Ce joli album nous conte trois courtes histoires, celles d’Édouard le Loir, de Georges le Rouge-gorge et de Benjamin le Père Noël du jardin. Elles sont très mignonnes, sans prétention, et sauront ravir les petits et les grands enfants tels que moi. J’aime énormément les illustrations elles sont pleines de vie avec leur petit côté vintage qui me fait fondre le cœur ! Cet album est à glisser dans toutes les mains de ceux qui ont envie de passer un moment cocooning et plein de belles valeurs 🐾.


Jill Barklem

Prix : 6,40 € (éditions Gautier-Languereau)  –  Nombre de pages : 30

Les Souris des Quatre Saisons sont une série de livres écrite et illustrée par Jill Barklem. Vous la connaissez peut-être par le biais des courts-métrages. C’est vraiment l’une des séries de livres jeunesse que je préfère au monde Ma maman, qui aime beaucoup Jill Barklem, me les a fait découvrir lorsque j’étais toute petite et c’est donc avec un plaisir incommensurable que je m’y replonge aujourd’hui en tant qu’adulte. Je vais donc vous parler de l’album consacré à la saison de l’Hiver, mais bien évidemment si vous arrivez encore à vous les procurer, je vous recommande de lire toutes les autres saisons et albums annexes tels que « Le Secret de l’Escalier » qui sont géniaux. Pour les plus aventureux, vous pouvez vous procurer les albums en version originale, car ils sont toujours édités.

(Image issue du court-métrage « L’Hiver »)

Dans l’album L’Hiver, nous suivons nos très chères petites souris lors de leurs préparations des fêtes de fin d’année. C’est la première fois depuis des lustres qu’il n’y a pas eu autant de neige au Buisson-aux-Mûres, à tel point que les souris doivent creuser des tunnels dans la neige pour pouvoir sortir de chez elles. Leur vient alors l’idée de réinvestir cette grande quantité de neige pour organiser un grand bal de neige… Au menu de ce projet festif, des mets succulents, beaucoup d’entraide, de l’amour, de l’amitié et de belles valeurs

Qu’est-ce que j’ai pu contempler l’illustration ci-dessus lorsque j’étais enfant ! Elle me faisait rêver, me fascinait ! J’avais moi aussi envie de venir faire la fête avec les petites souris dans ce somptueux palais de glace ! Devenue adulte, je ne m’en lasse toujours pas, bien au contraire je les savoure d’autant plus ☃️.

Se plonger dans les albums de Jill Barklem, c’est entrer dans un univers plein de bons sentiments, c’est choisir de rêver éveillé. J’espère réellement que ces petits albums seront réédités un jour en France, au moins en hommage à Jill Barklem. Ce serait quand même dommage de priver les enfants (et les grands enfants) de ce genre de merveilles 🐭 !


Sven Nordqvist

Prix : 9,90 € (édité aujourd’hui aux éditions Plume de Carotte)  –  Nombre de pages : 26

Je n’ai découvert les aventures de Pettson et Picpus que très récemment et je peux dores et déjà vous dire qu’il s’agit de mon petit coup de cœur de l’année 😍. J’ai vu qu’il existait plusieurs albums contant leurs péripéties. Je suis vraiment ravie car je vais pouvoir prolonger un peu le plaisir en découvrant plus en profondeur ces deux personnages qui m’ont beaucoup émue par leur gentillesse, leurs bonnes intentions et leur authenticité !

Dans cet album, nous suivons Pettson, accompagné de son adorable chat Picpus, dans leurs préparations des fêtes de Noël. Cependant, à un jour du réveillon de Noël, Pettson se fait une entorse et il lui est impossible d’aller chercher un sapin dans la forêt, ni même d’aller acheter de quoi préparer le repas de Noël Mais alors comment faire pour tout de même fêter Noël comme il se doit ? Pour le savoir, je vous laisse découvrir ce sublime album, qui nous rappelle que ce qui compte vraiment, c’est ce qu’on apporte humainement et non matériellement, et que malgré les soucis et tracas de la vie, la magie de Noël opérera toujours grâce aux bonnes actions menées par chacun d’entre nous. Tant qu’il y a du partage et de l’entraide, l’impossible devient possible !

En plus de l’histoire, j’ai beaucoup aimé les illustrations, avec leur coup de crayon assez vintage et chaleureux. Je tiens à rajouter que cet album fourmille de détails, c’est un vrai régal pour les yeux. On trouve plein d’objets et de petits personnages cachés au fil des pages, j’ai adoré prendre le temps d’observer chacun des éléments composant les illustrations

L’Inoubliable Noël de Pettson et Picpus l’est tout autant pour nous, lecteurs ! Je ne peux donc que vous recommander cette lecture à 200% si vous souhaitez passer un agréable moment empli de magie et de belles valeurs en cette période de Noël 🎄!


Parce que ma wishlist d’albums de Noël déborde, j’ai décidé de vous partager quelques titres qui me font particulièrement de l’œil en cette fin d’année ! N’hésitez pas à me dire si vous les avez déjà lus et ce que vous en avez pensé ! 😊

   

 

   


Et vous, quels sont vos albums de Noël préférés ?🎄 En connaissez-vous certains parmi ceux que je viens de citer ? Je partagerai vos suggestions d’albums sur cette publication. Je pense qu’il peut être intéressant de procéder ainsi ! N’hésitez pas à échanger vos petits coups de cœur noëlistiques avec moi ! 🎅 Sur ce, bonnes fêtes de fin d’année à tous ! 🎉

(Que la fête commence !)

Un thé à l’eau de parapluie

Karen Hottois & Chloé Malard

– Résumé éditeur –

C’est quand le temps est gris qu’Elmo aime faire un thé. Un thé à l’eau de parapluie. Un album à siroter pour entrer tout en douceur dans l’Automne…

Prix : 10,90€ (éditions Seuil jeunesse)  –  Nombre de pages : 32

– Mon avis –

Elmo le Blaireau est toujours un peu attristé lorsque la saison de l’Automne pointe le bout de son nez. Comment peut-il faire face à ce ciel qui se grise, aux températures qui rafraîchissent et à la fine pluie glacée qui forme de grandes flaques d’eau dehors alors que quelques temps auparavant il prenait le soleil sur une plage dorée et se délectait d’onctueuses crèmes glacées ? Réponse : en partageant un thé à l’eau de parapluie avec ses bons vieux amis.

Elmo est l’inventeur de cette recette du bonheur, qu’il se plaît à prodiguer à son voisinage, parmi lesquels ses deux compères la Belette et l’Ecureuil, qui ont eux aussi un peu le cafard en temps de saison froide… Ce thé à l’eau de parapluie, breuvage réalisé avec amour et minutie, va leur rappeler ô combien l’Automne est une saison aussi belle que l’été, si ce n’est plus encore puisqu’elle est particulièrement propice aux rassemblements. En effet, s’il fait froid dehors, cela ne fait que renforcer la chaleur humaine qui se dégage des doux et confortables foyers grâce aux moments d’échanges et de partage avec les êtres qui nous sont chers.

J’ai passé un délicieux moment de lecture avec ce mignon petit album jeunesse. J’ai tout d’abord envie de parler des illustrations de Chloé Malard car je les trouve particulièrement magnifiques. Avec leurs traits délicats et intuitifs ainsi que leurs teintes pastel, je trouve qu’elles contribuent à renforcer la poésie et la douceur de la narration. Elles ajoutent à l’histoire une ambiance douillette et cosy, qui nous enveloppe d’une tendre sensation de bien-être dès les premières pages. Elles apportent également de l’authenticité de par leur pureté et leur spontanéité. Le récit, mené de main de maître par Karen Hottois, est très beau car empli de belles valeurs et de bons sentiments. Quand j’ai refermé cet album, je n’ai eu qu’une envie, le relire, parce qu’on se sent tellement bien avec tous ces petits animaux au grand cœur… On a envie d’entrer dans le livre pour s’inviter à leur tablée, on a envie de se remémorer les bons moments passés et d’en partager de nouveaux en leur compagnie, on a tout simplement envie de savourer avec eux ce fameux thé à l’eau de parapluie…

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Seuil jeunesse pour cette très belle découverte, qui m’a réchauffé le cœur grâce à sa bienveillance et à sa sensibilité graphique et textuelle. Quiconque déclare ne pas aimer l’Automne se verra très vite changer d’avis en lisant Un thé à l’eau de parapluie. Comme Elmo, je pense qu’au fil des années, je me suis mise à apprécier de plus en plus l’Automne, grâce à tous ces « petits riens », tels que les rayons de soleil qui apparaissent après la pluie, le plaid moelleux dans lequel je m’emmitoufle, rapidement rejoint par mon amour de chat et ses ronronnements tellement reposants, ou encore le bon repas chaud partagé avec mes proches, vous savez, celui qui s’éternise tard dans la nuit avec une délectation sans pareille. Ces « petits riens », que je devrais plutôt de qualifier de « grands tout », sont plus chers que tout l’or du monde. Et parmi eux, j’ajoute désormais la lecture de cet album, qui m’a une fois de plus remémoré l’amour que je porte à cette magnifique saison, certes synonyme de l’arrivée du froid et de la pluie, mais surtout synonyme de réconfort et de bons moments passés au creux de chaleureux foyers.

– Citations –

Elmo pense aussi que c’est chaud et doux. Il a même envie de dire « Je t’aime » à l’été, à la pluie d’automne, à la belette, à l’écureuil. Et à ses chats terribles. Mais Elmo ne dit rien et ressert ses amis.

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Et lorsqu’il verse l’eau bouillante dans leurs tasses, ses invités sentent les vacances couler.

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« Venez, propose Elmo, on va se mouiller ! […] – Comme ça, on sera trempés, renchérit l’escargot, après on aura froid et tu nous referas un thé ! »