Dom Juan

Dom Juan

Molière

Dom Juan

Coup de coeur

– Résumé éditeur –

« L’hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus » : voilà comment Dom Juan se justifie auprès de son valet Sganarelle, scandalisé de voir son maître tromper tout le monde autour de lui, des femmes les plus naïves qu’il séduit sans vergogne aux hommes les plus nobles qu’il mène par le bout du nez sans se démonter. De fait, Dom Juan n’a qu’une ambition : jouir de tous les plaisirs, sans jamais céder aux sirènes de la morale. Il lui faut toutes les voluptés et il les obtient facilement en manipulant ses victimes avec des mots trompeurs. Seule la mort pourrait l’arrêter : n’est-ce pas elle justement qui vient le chercher, lorsque la statue du commandeur s’anime sous ses yeux ?

Débauché fameux ou épicurien averti, Dom Juan a suscité tous les débats, toutes les polémiques, toutes les analyses et, encore une fois, c’est Molière que l’on applaudit, lui qui n’a pas son pareil pour désigner et railler, mi-amer, mi-goguenard, les travers de la société.

Prix : 1,55€ (édition Pocket, collection Classiques)  –  Nombre de pages : 190

– Mon avis –

Ce que j’apprécie lorsque je lis une pièce de Molière, c’est la façon dont il mélange tragédie et comédie. Et dans Dom Juan, ce mélange des genres est intelligemment saupoudré de fantastique.

Dom Juan est un libertin qui s’assume : il n’éprouve aucune honte à séduire chaque femme qui se présente à lui et ne se fait pas prier pour se moquer ouvertement du monde. À ses yeux, rester avec une seule femme est impensable. Il veut pouvoir jouir de tous les plaisirs sans jamais se plier aux aspects moraux. À ses côtés son brave valet Sganarelle – confident et compagnon de longue date, toujours là pour aider notre protagoniste aux mœurs légères, bien que celui-ci ne soit pas toujours bienveillant à son égard.

Dans cette pièce de théâtre, j’ai beaucoup aimé le duo Dom Juan/Sganarelle. Leur relation étonnante rend la pièce plus attrayante et comique. Sganarelle ne cesse de critiquer son maître et pourtant on sent qu’il éprouve une grande admiration envers lui. Il le révulse et pourtant ne peut s’empêcher de l’imiter. Toutes les situations de cette pièce sont paradoxales et c’est ce qui m’a le plus plu.

La fin surprend par sa furtivité, sa brutalité et sa tragédie mais à la fois on s’y attend de la part de Molière. Je trouve d’ailleurs qu’elle apporte une certaine moralité à la pièce. Dom Juan est une pièce de théâtre qui m’a marquée et fait partie d’un de mes classiques favoris.

– Citations –

L’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus.

*

SGANARELLE : A-t-on jamais rien vu de plus impertinent ? Un père venir faire des remontrances à son fils, et lui dire de corriger ses actions, de se ressouvenir de sa naissance, de mener une vie d’honnête homme, et cent autres sottises de pareille nature !

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DOM JUAN : Mon cœur est à toutes les belles, et c’est à elles à le prendre tour à tour, et à le garder tant qu’elles le pourront.

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L’endurcissement au péché traîne une mort funeste, et les grâces du Ciel que l’on renvoie ouvrent un chemin à sa foudre.

2 réflexions sur “Dom Juan

  1. Naomi. dit :

    Molière n’est pas mon dramaturge préféré, mais il y a tout de même certaines pièces qui m’ont bien plu. Je n’ai pas encore lu Dom Juan, mais je prévois de le faire, rien que pour apprendre à connaître les personnages de Dom Juan et de Sganarelle qui ont l’air extra. Enfin bref, c’est une jolie chronique qui donne envie de se plonger dans l’oeuvre. :3

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